Glossaire technique

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Adoubement
Armure de Mailles
Camail
Cerveliere a nasal
Chapel
Chevalier
Croisade
Destrier
Ecuyer
Equipement
Estoc
Haubergeron
Haubert
Lorica Integra
Tabard

ADOUBEMENT :

Acte cérémoniel par lequel le bachelier (l'apprenti chevalier) est fait chevalier et reçoit ses armes. A partir du XIIe siècle, l'Église s'empare du cérémonial et c'est monsieur l'évêque lui-même qui procède au sacrement, à la bénédiction de l'épée ainsi qu'à la grande messe. La nuit qui précède la cérémonie, le futur chevalier devait veiller dans l'église en compagnie de ses armes qui étaient disposées sur l'autel.

Armure de Mailles

Définition

Le terme "cotte de mailles" (plus justement nommée "armure de mailles" car la cotte désigne un vêtement) définit un habillement de protection, une armure souple et extensible très résistante aux coups tranchants, qui laisse toute liberté aux mouvements. Ce vêtement est constitué de plusieurs milliers de petites mailles de métal (anneaux) qui sont assemblées par des méthodes et des techniques différentes suivant les époques.

Origine

Il semble que les premières cottes de mailles aient été de fabrication celte, vers le IVe siècle avant notre ère. Elles auraient été portées plus comme une tenue d'apparat que comme une tenue de combat. Les Romains, au contact des Celtes, ont adopté cette tenue, (la célèbre Lorica Hamata), pour en équiper massivement les légions. L'usage de la cotte de mailles tendra à diminuer au début du Moyen Age, sans toutefois disparaître. Elle retrouve une nouvelle vogue, surtout pour les guerriers aisés, vers les années 1000 - 1050. Elle équipera désormais la majorité des combattants jusqu'au XVe siècle.

Evolution

Tout au long de son histoire, la cotte de mailles va connaître de multiples modifications. A la classique chemise de mailles qui couvre le torse, les cuisses et les bras, on adjoint, vers le IXe siècle, une capuche : le camail. A partir du XIIIe siècle, le combattant se protégeait des pieds à la tête en ajoutant des chausses et des mitons, (pantalon et gants de mailles). La fabrication et l'assemblage des mailles ne cesse pas également d'évoluer. Les mailles en fer sont souvent rivetées ou soudées pour assurer une plus grande résistance. Le diamètre des mailles se réduit pour passer de 15 mm à 8 mm ou 6 mm, voire moins. La section des mailles passe de 3 mm à parfois moins de 1 mm. La méthode d'assemblage des mailles est également évolutive, on trouve des méthodes dites 4 en 1 ou "européenne", (4 mailles assemblées sur 1 maille, la plus classique), mais aussi des assemblages de 6 en 1, de 8 en 1, parfois plus...

Protection au combat

La cotte de mailles protège efficacement des coups de taille, (tranchant de l'arme). La protection des coups d'estoc (pointe de l'arme) et des projectiles (flèches) est plus aléatoire et dépend de la façon dont les anneaux sont fermés, de leur taille et de leur solidité. Sous la cotte de mailles, le combattant porte une sorte de chemise matelassée, le gambison, destinée à amortir les chocs. A l'époque des croisades, on commence à porter, au-dessus de la cotte de mailles, une tunique droite, le tabard décoré aux armes du guerrier et destiné à protéger la cotte en métal de l'échauffement provoqué par les rayons du soleil.

La cotte de mailles aujourd'hui

A notre époque, la cotte de mailles est encore utilisée par certains professionnels, (bouchers, désosseurs, plongeurs, par exemple), mais connait surtout une demande importante dans des domaines variés tels que:
- les comédiens et organisateurs de spectacles, (cinéma, théâtre, sons et lumières, reconstitutions historiques, etc.)
- les amateurs de jeux de rôles, de déguisements, etc.
- les collectionneurs
- les décorateurs
- les enseignants et animateurs d'ateliers ayant pour thème le Moyen Age
Cette liste pourrait être largement complétée. La cotte de mailles, malgré plus de 2 millénaires d'existence a encore de beaux jours devant elle.

CAMAIL :

Capuche de maille qui est d'abord raccroché au haubert, puis à partir du milieu XIIIe siècle est séparé.

CERVELIERE A NASAL :

Casque dont une partie protégée le nez du soldat.

CHAPEL :

Casque de fantassin, en particulier des archers et des sapeurs. Il ressemble à une sorte d'assiette.

CHEVALIER :

Du bas latin caballarius. Celui qui a acquis la chevalerie par l'adoubement. C'est un noble ou gentilhomme d'un degré inférieur à celui de baron. Un chevalier errant allait à l'aventure par le monde. Il participait à des tournois et redressait les torts.

CROISADE :

Expédition militaire, pèlerinage guerrier destiné à délivrer les lieux désignés saints du côté de Jérusalem, par la chrétienté, et qui sont passés entre les mains des musulmans. Désigne par la suite toute expédition guerrière déclenchée contre des mouvements dits hérétiques.

DESTRIER :

Cheval de joute et de guerre qui galopait sur le pied droit ou qui était conduit de la main droite.( vient de dextra qui signifie droite.)

ÉCUYER :

Du bas latin scutarius, celui qui porte l'écu; de scutum, écu, bouclier. On trouve le terme sous la forme escuier dans la Chanson de Roland. Le titre fut porté par les jeunes nobles aspirant à la chevalerie, qui apprenaient le métier des armes auprès d'un chevalier qu'ils servaient et dont ils portaient l'écu. Les simples nobles et les anoblis portèrent également ce titre inférieur de la hiérarchie nobiliaire.

EQUIPEMENT :

Tout ce qui constitue l'équipement du chevalier : l'épée, le haubert, la lance, le bouclier, les éperons.

ESTOC :

Pointe de l'épée

HAUBERGERON :

Cotte de maille aux manches courtes

HAUBERT :

Longue cotte de mailles descendant jusqu'à mi-jambe et qui protégeait les bras. Le port du haubert était une marque de noblesse.

LORICA INTEGRA :

Haubert auquel on raccroche le camail et des moufles de maille.

TABARD :

Vêtement court sans manche porté sur l'armure On parle généralement de cotte d'armes